AU BORD DE MER A SAINT JEAN DE LUZ (suite)

La mer

La mer pousse une vaste plainte,
Se tord et se roule avec bruit,
Ainsi qu’une géante enceinte
Qui des grandes douleurs atteinte,
Ne pourrait pas donner son fruit ;

Et sa pleine rondeur se lève
Et s’abaisse avec désespoir.
Mais elle a des heures de trêve :
Alors sous l’azur elle rêve,
Calme et lisse comme un miroir.

Ses pieds caressent les empires,
Ses mains soutiennent les vaisseaux,
Elle rit aux moindres zéphires,
Et les cordages sont des lyres,
Et les hunes sont des berceaux.

Elle dit au marin : “Pardonne
Si mon tourment te fait mourir ;
Hélas ! Je sens que je suis bonne,
Mais je souffre et ne vois personne
D’assez fort pour me secourir !”

Puis elle s’enfle encor, se creuse
Et gémit dans sa profondeur ;
Telle, en sa force douloureuse,
Une grande âme malheureuse
Qu’isole sa propre grandeur !

René-François Sully Prudhomme, Les solitudes

 J'ai fait une mauvaise manoeuvre et j'ai effacé l'article d'hier. Malheureusement je ne peux pas le récupérer pour le remettre.

Comments

[marcel]

bonjur Josiane j'adore la mer j'espère y aller prochainement bisous

Marcel

[@lain]

Bonjour Josiane

La mer est quand même plus calme qu'il y a quelques temps. J'ai vu un reportage aux information télé, la mer à Biarritz était magnifique et calme, ça change d'il y a quelques semaines !

Pour La Mongie tu n'es pas le seul, Monika m'a dit la même chose.

J'espère que tu vas bien.

Je te souhaite une très belle journée

Gros bisous

@lain

[Rose]

La mer qu'on voit danser .... aux fil des vagues

Mon regard a plongé

Bisous Josiane

Bonne semaine

[maite-corsinette]

Bonsoir Josiane,

Elles sont reposantes tes vagues après le déchaînement des différentes intempéries.

Encore un joli poème !!!

Bonne soirée, bisous à demain.

Maite

[lemenuisiart]

C'est bien mais sans tempête

A bientôt