L'ALBIZIA

J'étais un arbre en fleur où chantait ma Jeunesse

J'étais un arbre en fleur où chantait ma Jeunesse, 
Jeunesse, oiseau charmant, mais trop vite envolé, 
Et même, avant de fuir du bel arbre effeuillé, 
Il avait tant chanté qu'il se plaignait sans cesse.

Mais sa plainte était douce, et telle en sa tristesse 
Qu'à défaut de témoins et de groupe assemblé, 
Le buisson attentif avec l'écho troublé 
Et le coeur du vieux chêne en pleuraient de tendresse.

Tout se tait, tout est mort ! L'arbre, veuf de chansons, 
Étend ses rameaux nus sous les mornes saisons ; 
Quelque craquement sourd s'entend par intervalle ;

Debout il se dévore, il se ride, il attend,
Jusqu'à l'heure où viendra la Corneille fatale 
Pour le suprême hiver chanter le dernier chant.

Charles SAINTE-BEUVE   (1804-1869)

Comments

[David]

Bonjour Josiane,

Il est vraiment Magnifique cet arbre, de part sa taille, son isolement, et cette saison des fleurs,

Vos photographies sont très belles,

Une belle journée,

David,

[curieuses]

Je rêve d'avoir un si bel albizia ! Tes photos sont magnifiques !

Bises, Danielle

[marcel]

Bonjour Josiane je ne connais pas cet arbre mais il a de superbes fleurs

bisous

Marcel

[tigresse60]

Bonsoir et en passant et jolie ton billet, ce quiet gênant ce son ces trait trop large et cache ces belle photo, a plus de te lire gros bisous tigresse60

[yvon]

bonne fin de journée à toi aussi, Josiane

bises