La constellation de Piéris rivalise avec celle des Camélias, des dizaines de clématites montent à l'assaut des murs romains telles des allouettes jaillissant d'un sillon... C'est dans ce jardin divers (et d'été) qu'à coup sûr les alchimistes viennent encore aujourd'hui récolter la préciseuse rosée matinale qui baigne le feuillage des Alchemilles. Ici les saisons se bousculent d'un bout à l'année à l'autre, ici pas d'heures creuses mais des passions que l'on effeuille à la marguerite lumineuse du cadran solaire. Jardinier curieux j'ai toujours rêvé de contempler le ciel du haut d'un brun d'herbe mollement balancé entre deux graminées par un zéphyr de soir d'été parfumé. Ici la pelouse "vidée" de sa diversité botanique est redevenue une prairie de "mauvaises herbes"... Comme si il y vait encore des mauvaises herbes ! Il y a seulement celles que l'on aime ou qu'on refuse. Sans pour autant les "tuer" car le jardinier, le botaniste, le promeneur avisé, le curieux, l'amoureux sait bien que peut être un jour, c'est dans le miroir de la plus modeste des herbes que l'homme lira son avenir. Plantarium avez vous dit ? Assurément, puisqu'ici la vie et son cortège d'histoires sont présents dans tout ce jardin merveilleux. Michel LIS, Le Jardinier.
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